Répugnant personnage qui dirige 'hyper bouffe" la grande hyper surface où l'on s'échoue entre le rayon des yaourts et celui des croquettes pour chien, sous une lumière glacée. C'est triste à crever !
Des caméras pivotent à la recherche des clients. Impossible d'embrasser sa fiancée d'un petit baiser mutin sans sentir le zoom sur sa nuque qui vous fige le sang comme le canon d'un 6-35.
On peut s'amuser à déclencher les minuteurs au rayon "cuisine" mais il faut être vif et habile. Dix minutes après votre passage cela fait un beau raffut.
Les vigiles montrent les dents.
Impossible de tomber amoureux d'une caissière, elles changent tout le temps d'horaire et de postes. Ou alors c'est un amour d'autant plus beau et pur qu'il est fugace. A peine le temps de croiser de beaux yeux entre les "bips" du P.Q. et ceux d'une tablette de chocolat aux noisettes... Atroce !
Impossible de ne pas entendre cette musique recuite qui vomit ses rengaines dans les rayons.
Mais on y va quand même, bien obligé...
extraits : "
En revenant justement du vignoble où Balthazar était allé en reportage, le journaliste croisa Mouloud.
_ Hé salut Mouloud ! Tu distribues ton dernier tract ? Donne m’en un. De quoi s’agit-il ?
_ On défend les caissières d’Hyper- Bouffe. Elles sont sous-payées puisqu’elles n’arrivent jamais à dépasser 20 h de boulot par semaine. Et 20 h sectionnées en portions d’une à deux heures. 8 h – 9h, 11h – 13 h, 16h -18 h ! Tu signes la pétition ?
_ Deux fois plutôt qu’une. Qui est ce foutu patron ?
_ Jérôme Mâchecouille, l’un des pires, du Thouarsais. Tu ne le connais pas, il vient d’arriver. Avant, il était cadre à France Télécoms. Il a quitté quand les règles se sont assouplies. Il n’a pas aimé. Mais tu ne vas pas tarder à l’interviouver, parce qu’on va te lui foutre une grève de longue durée."