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15 mars 2012 4 15 /03 /mars /2012 05:53

saletems 21

 

 

Résumé : un nouveau venu, un coach en communication. Nom : Louis Legris Leblanc. Une pomme offerte chaque semaine aux résuméistes.

- Hé les gars, cette histoire de pommes n'a rien à faire là.

- On  nous a dit de résumer, on résume.

- Ben oui, mais seulement le feuilleton. Pas nos accords.

- On n'a jamais demandé une pomme hébdomadaire, mais une augmentation mensuelle.

- C'est pas le sujet ici. Où est Monsieur Climat ?

 

 

 

 

La bande de Charles-Henry Hichlag arborait un pin’s. Celui que Karantec avait déjà remarqué. Il représentait trois losanges rouges dans un cercle, réunis par la pointe.  La forme était simple mais il en émanait une curieuse impression de malaise. On aurait dit qu’un loup vous regardait et allait vous sauter à la gorge.

 

Diapositive9


Une réunion publique  fut organisée à l’orangerie. 500 personnes étaient là. Visons et Lodens dans les premiers rangs, puis venaient  des commerçants, puis des artisans, puis des petits-chefs et enfin des prolos. 

 

20120205_6179.jpg

                Chaud dedans, mais ça pue ; froid dehors et ça gel!

 

Le programme promettait un vin d’honneur et une distribution de brioche. Josiane Birdat avoua à Balthazar qu’elle était là pour les brioches

_ C’est toujours ça de pris ! 

Sur une scène tendue de noir, Louis Legris Leblanc expliqua le symbole qui s’attachait à cette représentation :

_ Mes très chers amis en achetant cette épinglette, vous manifesterez votre désir de changement, mais plus encore vous entrerez dans le cercle de  ceux qui aiment leur ville. Le cercle représente notre union, notre indéfectible amour pour notre ville. « Tu parles, songea Balthazar, il y a trois mois tu n’avais jamais entendu parler de Thouars ». Chaque losange est un message à lui seul : Individualite, Union,  Force. Ce qui signifie, vous l’aurez compris, que l’union des individus fait la force. Le rouge est la couleur de la conquête. Je dois vous avouer humblement que je ne suis pas l’auteur de ce magnifique emblème.  Il est né sous la main inspirée de Charles-Henry Hichlag, que nous applaudissons bien fort. Charles-Henry ! Charles-Henry ! Charles-Henry !

Et la populace se mit à beugler

Charles-Henry ! Charles-Henry ! Charles-Henry ! Charles-Henry ! Charles-Henry ! Charles-Henry !

Sous une pluie de confetti  blancs Charles-Henry Hichlag arriva les bras tendus au-dessus de la tête, sourire carnassier aux lèvres.

_ Le temps est venu ! Le temps est venu mes amis ! gueula-t-il dans le micro.

La foule était en transe.

Balthazar,aussi, aurait été impressionné s’il n’avait pas dix apéros dans le cornet. Il était quand même 20 h 30 !

A SUIVRE ...

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14 mars 2012 3 14 /03 /mars /2012 04:31

 

saletemps-20.jpg

 

Résumé : Bon les gars, si c'est comme ça, je vais durcir la position. Je romps les contacts avec "P'Tit Louis" délégué syndical CGT, et je vais désormais négocier avec "Gros Pierre"  délégué de l'autre syndicat. J'ai d'ailleurs une bonne  nouvelle à vous annoncer,  Gros Pierre, vient d'être promu "Monsieur Climat". C'est à lui de veiller à ce que le climat chez les résuméistes soit le plus harmonieux possible. Il me fera remonter vos doléances et nous verrons ce qu'il est possible de faire avant d'en arriver à ces blocages funestes. Et pour accompagner cette bonne nouvelle chacun aura droit à une pomme par semaine. C'est sain les pommes!

 

 

 

 

La météo restait froide, mais les esprits commençaient à s’échauffer. Les élections municipales approchaient. Charles-Henry  Hichlag s’agitait ferme. Le maire Maurice Gros ne comprenait pas bien. Pour lui, une campagne électorale, c’était une partie de boules avec les cheminots, un coup de Duhomard avec les commerçants sous les halles, un broyé poitevin bouffé avec les vieux de la maison de retraite. Or, voilà qu’en face, ils distribuaient des tracts, passaient des spots à la radio locale ( la F Meuuu qu’on aimeuuuu comme disait la pub). Ils avaient même publié un brûlot «  la ville qu’on aimerait aimer ».

 

Arriva alors de Paris Louis Legris Leblanc, coach. Depuis la capitale il téléguidait la campagne de Charles-Henry Hichlag, et comme il fallait passer à la vitesse supérieure il  venait s’installer à Thouars. Il prit ses quartiers à l’auberge du Moulin Bleu, chez Henri Mistrat, colistier qui en bavait de joie et lui ouvrit un crédit complet.

 

20120206 6436

                                           Putain ça caille ici !


Comment décrire autrement Louis Legris Leblanc qu’en le qualifiant de petit merdeux arrogant ? Vêtu d’un costume bleu anthracite il portait immuablement cravate gris perle et souliers vernis. Il vint se présenter à Balthazar avec une bouteille de vodka  à bon marché dans une pochette frappée à  l’enseigne « Hyper-Bouffe, des petits prix pour dire ouf ».

_ Cher ami, je me présente : Louis Legris Leblanc, spécialiste en communication. Charles-Henry Hichlag m’a demandé de venir l’épauler. Je connais bien quelques uns de vos confrères parisiens. Et il cita le présentateur d’une émission télévisée, un critique de cinéma dans un journal d’extrême droite, un chroniquer gastronomique. Il poursuivit en affichant un sourire complice. Je connais les traditions de la profession, acceptez ce modeste témoignage d’amitié. Il posa sur le bureau de Balthazar sa bouteille de vodka.

Balthazar ouvrit des yeux ronds. Il considéra la bouteille et la repoussa avec dégoût.

_ Je suis navré mais je ne bois jamais !

A SUIVRE ...

 

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13 mars 2012 2 13 /03 /mars /2012 05:02

 

 

 

saletremps 19

Résumé..............GREVE......   GREVE........... GREVE........ GREVE........ GREVE... GREVE.. GREVE....

 

 

 

 

 

 

 

Lors de la tournée quotidienne (la tournée, dans le jargon de la presse, c’est cette visite quotidienne aux flics, aux cognes et aux pompiers)  Balthazar monta à l’étage saluer Le Grandu.

_ Mon pauvre vieux qu’est-ce qu’il  t’a mis ce con de Charles-Henry  Hichlag.

_ Ah oui, quel con celui-là ! Mais il n’a pas tort, on est dans la mouise. Soit les traces ont été effacées par les chutes de neige, soit il y a eu tellement de passage avant les assassinats qu’on  ne peut rien exploiter. Le sous-préfet commence à gueuler. Mollement parce qu’il ne s’agit que de clodos, mais quand-même. Et depuis le suicide du commissaire (voir « panique à la maison poulaga ») la place reste vacante. Et, en attendant, c’est moi qui prends  tout.

 

DSCF0300.JPG

Il y a eu tellement de passage avant les assassinats qu’on  ne peut rien exploiter.


_ Mon pauvre vieux. Est-ce qu’on sait ce qu’il est venu faire sur nos terres ce malheureux Bressuirais  de Baptiste Crémieux ?

_ Aucune idée. Il vivait seul, avec 4 g dans le cornet, 24 h sur 24. Ses rares copains sont pareillement imbibés. On ne comprend rien à ce qu’ils disent. Ils parlent à moitié en patois ! « o nous faisions zire,  o nous faisions zire ! » gueulaient-ils en boucle comme s’ils avaient la trouille. Au  début j’ai cru qu’ils disaient «  o nous faisions rire ! ». Je leur ai foutu deux ou trois mandales, ben oui... excuse-moi ... mais ils étaient tellement cons. Un brigadier qui est né à Saint-Porchaire est intervenu pour m’expliquer que « o nous faisions zire » cela veut quelque chose comme «  cela nous dégoûte » !!!

_ Ce n’est pas plus clair en français qu’en patois !

A SUIVRE...

 

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12 mars 2012 1 12 /03 /mars /2012 05:55

 

saletemps 18

 

 

Résumé : Dites les résuméistes, j'étais parti en week-end et qu'est-ce que je lis dans le résumé de la fin de semaine dernière : "l'ennemi me redoute, je ne dois pas le décevoir" se dit Balthazar qui puise cette belle idée chez René Char". D'accord pour René Char mais vous indiquez que pour Balthazar tous les élus sont des ennemis ? Vous dépassez vos fonctions ! Le résuméiste n'a pas à intervenir de cette manière.

" Quoi ? Quoi? Ce n'est pas dans nos fonctions ? GREVE ! GREVE ! Le patron veut réduire nos prérogatives! GREVE! Débrayage immédiat !"

 

 

 

 

C’est en effet un lecteur de Bressuire qui appela lorsqu’il vit la photo sur le journal.

_ C’est Baptiste Crémieux. Il était contremaître à la Cadrolex, l’entreprise fabriquait des  cadres de vélo. Il a été licencié parce qu’il voulait créer une section syndicale. Rien de méchant. La CFTC. Mais le patron n’a pas aimé. Il a été viré. Il y a longtemps. D’ailleurs la boite a coulé depuis. Et sans syndicat pourtant. Baptiste était un bon gars, mais, désœuvré il  a commencé à picoler. Sa femme l’a foutu dehors. Il s’est retrouvé à la rue. Mais je me demande comment il est arrivé chez vous, il ne quittait jamais le coin. Il y avait ses habitudes.

Legrandu fut informé le jour même, et le lendemain tous les lecteurs l’étaient aussi.

Dire qu’une psychose s’abattit sur la ville serait excessif. Après tout le tueur n’en voulait qu’aux clochards. Donc le meilleur rempart contre sa violence était un bon manteau de vison ou un moelleux loden. Les ouvriers, qui n’avaient pas les moyens de s’afficher ainsi, prenaient soin de se raser tous les jours. Les patrons étaient ravis en somme.

 Le temps passa un peu. La neige resta.

 

ursulines

C'est aux Ursulines que le troisième crime a été commis, devant le toboggan!

 

 

L’opposition municipale avait de nouveau éructé contre le laxisme de la majorité. Le maire reporta lâchement la faute sur la police, et  l’inspecteur Legrandu fut  contraint de venir rendre compte de l’avancement de son enquête au conseil municipal.

Il exposa longuement les faits, donna des détails légistes que tout le monde connaissait déjà et il conclut :

_ Nous explorons plusieurs pistes notamment dans le milieu des marginaux.

_ Pour résumer cette histoire de clochards,  vous êtes à la rue ! Clama Charles-Henry  HIchlag, ce qui fit rire aux larmes la grosse Matrille. Même quelques adjoints  du maire esquissèrent stupidement un sourire.

Mouloud essuya une larme.

Balthazar en fit un écho dans sa rubrique curieusement baptisée  « le chien »*.

 

A SUIVRE ...

·     

    Le chien

_ Alors le chien ? ça biche ?

_ GRRRRRR. Charles-Henry  HIchlag chef de l’opposition a fait rire en évoquant la mort des trois malheureux clochards. Comme la police est dans une impasse, il a trouvé amusant de constater : « vous êtes à la rue ».

_  En effet ça sonne faux.

_ Surtout que la cloche... c’est lui.

_ C’est ce qu’on appelle de l’humour glas.

 _ Quel braque alors !

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11 mars 2012 7 11 /03 /mars /2012 05:52

Vous n'avez pas le temps de lire ? Balthazar est là. Il écrit pour vous des phrases romanesques qui valent des volumes entiers. Vous les lisez en moins de 30 secondes et votre imagination fait le reste.

poulaga-1

En Romani, « Xonota » peut se traduire par : « odeur de terre mouillée après une petite ondée d’été. » Et l’on veut jeter ces poètes hors de nos frontières ?

(Balthazar Forcalquier)

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10 mars 2012 6 10 /03 /mars /2012 05:48

J’achète des fringues

comme des médicaments :

pour aller bosser

   (Sonia)

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9 mars 2012 5 09 /03 /mars /2012 05:10

 saletemps 17

Résumé : On a appris que Karantec Plouendec, dentiste celte, avait mis la bouche d'Hichlag en sang. Tu parles d'une nouveauté !

 

 

 


Un troisième crime venait d’être commis. Josiane Birdat promenait son chien dans la prairie des Ursulines, en contre bas de la ville (où elle prenait un malin plaisir à faire déféquer son toutou dans le sable réservé aux bambins, car elle détestait les enfants).

 

Diapositive3

 

Youki faisait donc sa crotte au bout du toboggan  quand elle aperçut un corps dans la neige, sous la balançoire. C’était celui d’un inconnu. Encore un SDF à n’en pas douter. Il avait été cassé, comme le précédent. La nuque brisée, la tête à l’équerre, le bassin fracturé, les jambes repliées en avant. Couché sur son côté droit. On aurait dit un pantin. Ses mains avaient été tranchées. On retrouva la droite non loin, dans une poubelle. La seconde resta introuvable.

 

DSCF0330.JPG

 

Aujourd’hui encore, personne n’a mis la main dessus, si  l’on peut dire.  Elle fut probablement jetée dans, le Thouet, la rivière toute proche, et bouffée par les brochets ou les silures, ou les écrevisses, est-ce que je sais moi...

Ce clodo là n’était pas de Thouars. Dans son portefeuille on trouva une photo de lui, quand il était un jeune cadre à l’avenir radieux, bien avant de tomber dans une misère noire. La police demanda à Balthazar de publier ce cliché pour faciliter l’identification.

La réponse ne tarda pas à venir de Bressuire.

A SUIVRE...

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8 mars 2012 4 08 /03 /mars /2012 05:57

 saletemps-16.jpeg

Résumé : Une délégation d'élus de l'opposition a voulu qu'un communiqué vengeur soit publié, mais Balthazar a finassé. Les élus ne sont pas contents. Comme d'habitude. "L'ennemi me redoute, je ne dois pas le décevoir" se dit Balthazar qui puise cette belle idée chez René Char.

 

 

 

 


Le soir au café des Arts Balthazar raconta cette savoureuse entrevue à Karantec.  Il expliqua que les dix-huit pages du communiqué étaient devenues , par l’effet de sa baguette magique, une minuscule brève titrée « « l’opposition s’oppose : le groupe d’opposition municipale fait savoir qu’il ne partage pas la politique du maire. Qu’il réclame l’installation de caméras de vidéo dans le quartier résidentiel, revendique la suppression de la subvention au théâtre,  sollicite une aide plus importante au club de tir et à la société de chasse. Et regrette la mort violente de deux hommes,  ‘’fussent-ils des marginaux’’ (sic) »

_ J’ai remarqué au revers du veston d’ Hichlag un curieux pin’s, dit Balthazar.

 

vieux-pont.jpg

                         Il fait quand même très froid pour une si petite ville.


_ Celui du Rotary ? Du Lions ? De la Table Ronde ? Des Kiwanis ? Des 41 ? D’une loge maçonnique ?

_ Non, je te dis un truc bizarre. Trois losanges rouges réunis par la pointe.

_ Ah oui, maintenant que tu le dis, je l’ai remarqué au revers du veston d’Aimery de Prime d’Antignoil  quand il est venu se faire faire une couronne en or avec incrustation de platine. Je lui ai fait le prix fort. Il m’a dit que c’était l’insigne d’un nouveau club service, le  « Signal », ou « Bouvial », ou « Belial », un truc comme ça. J’ai pas bien compris il avait la bouche en sang.

_ Ça je m’en doute

_ Pauvre con ! Attends de venir tâter de ma roulette.

_ En attendant fais rouler les dés du tric-trac.

La soirée s’allongeait, d’un grog à l’autre. Dehors il recommençait à neiger. Soudain la porte s’ouvrit sur une bourrasque de  flocons. C’était Josiane Birdat, la quincaillère, rouge, hors d’haleine qui glapissait

_ C’est affreux ! affreux ! affreux !

A SUIVRE ...

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7 mars 2012 3 07 /03 /mars /2012 05:38

 saletemps15

Résumé : deux clochards ont trouvé une mort affreuse dans Thouars recouverte de neige. Ces crimes sont instrumentalisés par l'opposition municipale menée par un certain Jean-Charles-Henry Hichlag. La police n'a aucune piste. Balthazar picole mais cela ce n'est pas très nouveau.

 

 

 


Accompagné de Jérôme Machecouille patron d’Hyper-bouffe et d’Angéle Matrille femme de marchand de porcs en gros, Jean-Charles- Henry Hichlag, notaire, conseiller municipal de l’opposition poussa la porte de la rédaction du « Courrier de la République ».

_ Bonjour monsieur Forcalquier, au nom de l’opposition nous voulons que  notre communiqué soit publié dans vos colonnes, en entier, sans qu’il manque une virgule. J’ai déjeuné avec votre chef, il est d’accord.

Cette affaire commençait mal. Mais heureusement il n’y avait qu’une seule chaise disponible dans la rédaction. Les autres étaient encombrées de bouteilles vides. Balthazar l’offrit à la volumineuse Angèle Matrille qui fit grincer le bois en s’asseyant. Les autres restèrent debout, bien obligés ! (ça leur rabaissera leur caquet songea Balthazar) qui déplia dix-huit feuillets écrits en petite patte de mouche. Il prit son temps  pour tout lire, lentement, très lentement. Ce qui lui prit un bon moment. Le silence s’éternisait. On n’entendait que les soupirs impatients de Jérôme Mâchecouille, le claquement des semelles en cuir  de  Charles-Henry quand il changeait de pied, et les grincements plaintifs de la chaise. Enfin  Balthazar posa la liasse.

_ Impossible de publier cela.

_ Et pourquoi  je vous prie ?

_ Pour au moins deux raisons. Il faudrait deux pages entières du journal et, de plus , certains propos sont diffamatoires. Vous seriez poursuivis comme auteur et nous comme support.

_ Votre chef est d’accord.

_ Vous lui avez lu votre prose ?

_ Heu... Je lui ai donné l’esprit.

_ Ah oui, l’esprit... Je vais en tirer l’esprit justement, rassurez-vous, je vais en faire un extrait de condensé. Et  je ne mentionnerais pas les adjectifs de « vendu », de «  grosse limace », de « couille-molle », entre autres, dont vous usez pour qualifier le maire. Excusez moi mais « couille-molle », dans la bouche d’un honorable notaire comme vous  monsieur Hichlag, c’est surprenant.

_ Heu... Ce passage est de la plume de madame Matrille.

Laquelle gueula

_ Parfaitement le maire est une couille-molle !

 

  DSCF0314

       Dans la rue, comme dans la tête de Balthazar : du froid et du brouillard.


La délégation quitta la rédaction. En fermant la porte Balthazar entendit Hichlag dire à ses amis.

_ Avec ce gauchiste, il fallait s’y attendre. Qu’il attende un peu quand nous serons aux manettes, il trouvera le vin amer.

A SUIVRE ...

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6 mars 2012 2 06 /03 /mars /2012 05:33
 

 

saletemps14

 

Résumé : Les négociations reprennent entre la direction et les résuméistes. OK pour la prime de chaussures. Mais impossible d'accorder l'augmentation, en revanche une prime c'est envisageable. Une prime de combien ? 300  par an?

1.000 ! Impossible, 400 maxi! 800! 532! 670! 580 ! OK 580. Le boulot reprend demain.

La direction s'excuse auprès des lecteurs pour cette grève. Les résuméistes ne s'excusent pas : on ne demande pas pardon pour une grève, c'est grâce aux grèves que l'on a obtenu les congés payés, la limitation du temps de travail, la prime de chaussures,etc, etc!

 

 

 

 

 

 

Il y avait de quoi ressentir, en effet,  un  grand frisson. Dans la rue Isambert, une pauvre rue misérable entre deux rues tout aussi pouilleuses, les gyrophares tournaient hardiment. Le substitut du proc aperçut Balthazar.

_ Que faites vous là ?

_ Comme vous, mon métier. 

_ Un sale métier.

_ Oui, mais je le fais salement.

_ Gorges Darien dans ‘’ le Voleur’’ ! gueula de loin « Moustache » qui était, lui aussi très cultivé comme la plupart des gens de cette ville.

Comme Balthazar était là, le substitut ne pouvait plus l’empêcher de s’approcher. Il vit un homme atrocement brisé, couché sur le côté. La colonne vertébrale avait été cassée en deux, le bassin avait été remonté vers la poitrine, les fémurs brisés  dépassaient des genoux et les jambes étaient repliés. « c’est comme s’il formait la lettre N » pensa Balthazar qui  envisageait la manière dont il décrirait la scène à ses lecteurs dans l’édition du lendemain.

_ Tu sais la meilleure lui souffla Legrandu en passant à côté de lui ?

_ Il n’a pas ses yeux ?

_ Si mais c’est la langue qui manque cette fois-ci ! On la cherche.

_ Ici inspecteur, ici ! Un flic appelait Legrandu,la langue, elle est dans sa poche, dans la poche du cadavre.

La dépouille pauvrement vêtue était barbouillée de sang.

 

langue.jpg


_ On lui a arraché la langue de son vivant... C’est vraiment dégueulasse... marmonnait Legrandu qui tentait d’essuyer le visage du malheureux martyrisé. OOOOOOh merde !

Sous le mouchoir apparaissait Clotaire un flamboyant clodo de Thouars.

_ Sale temps pour les clodos lâcha Balthazar.

A SUIVRE ...

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