Résumé : Karantec... Heu... a retrouvé... Heu... dans sa salle d'attente... Heu...le livre de Belial... Heu... Heu... Les gars j'sais plus, on est en grève ou on n'est plus en grève?
_ Aucune idée.
_ Appelle l'union locale.
_ ça répond pas, ils doivent être en grève.
Mis au courant, Legrandu découvrit, comme les deux autres l’avaient déjà fait, ce terrible livre. C’était un rituel diabolique. Après des pages de litanies démoniaques, un chapitre consacré à « la prise du pouvoir sur les êtres et les consciences » exposait exactement les crimes qui s’étaient déroulés, ici à Thouars.
La procédure avait été suivie à la lettre. Elle avait permis à Hichlag de prendre la mairie. Et l’homme annonçait qu’il envisageait de siéger sans tarder à l’assemblée nationale. « Il a un destin de ministre, et qui sait peut-être même pourra-t-il accéder à la marche suprême » avait même dit Louis Legris-Leblanc, son conseiller en communication, à Balthazar, la semaine dernière, lors de l’inauguration de la foire-expo consacrée à la pêche à la morue du côté de Saint Pierre et Miquelon ; car l’ancien préfet avait gardé des contacts localement.
Legrandu examina attentivement la couverture.
_ Il n’y aucune mention d’éditeur. Et... Je me demande...
_ Quoi ? interrogea Balthazar.
_ Quoi ? interrogea Karantec que ces évènements avaient laissé sans imagination.
_ Je me demande si ce cuir... Si... ce n’est pas de la peau humaine...
Balthazar et Karantec se mirent à claquer des dents.
_ Ah... non... non... Au temps pour moi. C’est du porc !
C’est alors que la sonnette d’entrée retentit, figeant les trois hommes dans un silence pétrifié. (Un silence pétrifié. Je ne sais pas si cela se dit, mais ça a de la gueule !)
A SUIVRE...