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4 mai 2014 7 04 /05 /mai /2014 04:17

Mathias est devenu apôtre au tirage.

Parce qu’au grattage il avait eu

que dalle !

(Balthazar Forcalquier)

 

 

(Choisi par tirage au sort parmi ceux qui accompagnèrent Jésus en  remplacement de Judas)

La phrase romanesque
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3 mai 2014 6 03 /05 /mai /2014 04:13

Le sérum de vérité savait bien qu’il n’était pas un vaccin,

mais il se mentait à lui-même.

(Balthazar Forcalquier)

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2 mai 2014 5 02 /05 /mai /2014 04:16

Attention certaines sont déconseillées au pisse-froid, pisse-vinaigre, bégueules et autres rabat-joie.

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1 mai 2014 4 01 /05 /mai /2014 12:41

Construction sonore Djbosstoo, images Apache

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1 mai 2014 4 01 /05 /mai /2014 04:04

Ici c'est la musique ou en bas si vous voulez

https://www.youtube.com/watch?v=VDMcvG6kmHg

Louis Grandclerc allongea ses jambes, et au bout il y avait ses pantoufles, comme on a déjà dit hier en expliquant pourquoi. Peut-être avez-vous pleuré un peu, c'est normal, moi aussi.

Quand on aborde des rivages aussi sensibles il n'est pas rare de laisser son cœur aller à la dérive. Heureusement on a pied et bien vite on nous rappelle à la manœuvre. Tant de vétilles absorbent heureusement nos vies minuscules : penser à sortir la poubelle, ne pas oublier l'anniversaire de mémé, payer son ardoise au café des arts...

Louis Grandclerc va nous parler d'anarchie et il sait de quoi il cause. Anarchie est d'abord un mot curieux qui commence par la première lettre de l'alphabet et se termine par cette syllabe assez vulgaire, comme si la belle promesse finissait dans la fange. Il est vrai que ses ennemis n'ont pas cessé de la traîner dans la boue. Mais ceux qui l'ont approchée savent qu'elle porte en germe les plus belles promesses, les idées les plus enivrantes. Comme le mot liberté.

Je pourrais ici vous renvoyer à l'encyclopédie anarchiste de Sébastien Faure qui dit que l'anarchie est

un régime social d'où sera bannie, en droit et en fait, toute idée de salariant et de salarié, de capitaliste et de prolétaire, de maître et de serviteur, de gouvernant et de gouverné.

On conçoit que, ainsi défini, le mot « Anarchie » ait été insidieusement et à la longue détourné de sa signification exacte, qu'il ait été pris, peu à peu, dans le sens de « désordre » et que, dans la plupart des dictionnaires et encyclopédies, il ne soit fait mention que de cette acceptation : chaos, bouleversement, confusion, gâchis, désarroi, désordre.

Respect et fraternité camarade Sébastien Faure, mais ici c'est Louis Grandclerc qui parle et lui aussi parle bien... Mais je vois que le temps passe et qu'il faut remettre cela à lundi. Eh oui demain c'est la vidéo sur le blog et samedi l'aphorisme et dimanche la phrase romanesque. L'anarchie ce n'est pas le désordre, alors on attendra lundi, de toute façon cela fait si longtemps qu'on attend !

Anarchie ? Ah oui ! (4)
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30 avril 2014 3 30 /04 /avril /2014 04:03
Anarchie ? Ah oui ! (3)

La musique c'est ici ou en bas si vous voulez

http://www.youtube.com/watch?v=guBjjIZqcOg

Louis Grandclerc allongea ses jambes, et au bout il y avait ses pantoufles. Il portait toujours des pantoufles. Un jour il avait confié la raison de cette manie à Balthazar. Dénoncé comme anarchiste à la police de Vichy qui avait besoin d'otages pour satisfaire les nazis, son nom avait été ajouté à la liste des communistes et des francs-maçons. Un jeune audacieux (hommage à lui) avait, une nuit, subtilisé le drapeau à croix gammée sur la place Lavaud de Thouars. L'occupant, éructant dans sa langue, avait exigé des exemples... Et voilà Grandclerc arrêté par les flics. Certes il avait de la sympathie pour l'habile grimpeur de mât qui avait subtilisé un drapeau, un drapeau n'est jamais qu'un chiffon, mais cela n'était pas son affaire, lui qui aidait les enfants juifs ( lire le secret de Marcel et Marcelle Marcel)

Et voilà Grandclerc emmené à Drancy, et le voilà embarqué dans des wagons. Il faisait là-dedans une chaleur atroce (où étiez-vous les cheminots ?) , et là-dedans un vieux couple s'épongeait en se disant des mots simlples, et là-dedans des hommes devenaient fous, ils hurlaient, et là-dedans une jolie fille et un jeune homme firent l'amour avidement et sans pudeur, comme s'ils devaient mourir à l'arrivée et d'ailleurs ils moururent à l'arrivée. (Il s'appelait Aaaron et elle s'appellait Liraz qui signifie "mon mystère" mais il l'appellait Lipaz qui veut dire "mon or pur").

Grandclerc passa dans ce camp moins d'une année qui peupla sa vie restante. Il portait le triangle noir, celui des "associaux" et celui des "lesbiennes". Honneur à toutes et à tous.

Là-bas on lui donna deux chaussures droite, une de taille 39 ( mocassin de de femme) et l'autre de taille 45 ( sandale). Il fit avec cela les marches de la mort, dans la neige, avant la libération. De retour chez lui, il se promit de ne plus jamais porter autre chose que des pantoufles... Et c'est ainsi qu'il devint bibliothécaire.

Mais il doit nous parler de l'anarchie, alors demain, il commence.

Anarchie ? Ah oui ! (3)
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29 avril 2014 2 29 /04 /avril /2014 04:00

La musique c'est ici ou en bas si vous voulez

http://www.youtube.com/watch?v=nBgWgsziJ6s

Louis habitait l’une de ces maisons bâties dans les quartiers nord de Thouars, derrière la gare, à la grande époque du rail. Un petit pavillon en pierre avec un jardinet à légumes derrière, et un parterre à roses devant. Sous la poignée de la sonnette un panneau : « attention au chien ». Et une petite plaque de cuivre gravée au nom du propriétaire : Louis Grandclerc.

_ Y a pas de chien avertit le propriétaire. C’est pour faire peur.

_ Faire peur à qui ? Demanda Balthazar.

_ Je ne sais pas, répondit Louis Grandclerc.

Ce dialogue était comme un rituel pour ces deux-là. Car il y a belle lurette que Balthazar savait qu'aucun chien n'avait jamais posé sa patte ici. Louis n'aimait que les chats. Les chiens ont des crocs, les chats ont des griffes, voilà peut-être la raison, mais ce n'est pas certain.

Louis Grandclerc n'était pas du genre à tourner autour du pot, il sortit deux verres, et la bouteille de Duhomard.

_ J'en ai assez de ceux qui disent n'importe quoi sur l'anarchie, alors voilà, je vais vous raconter cette belle histoire en France. L'actualité est creuse n'est-ce pas ? Alors je vous offre de la belle copie, vous allez pouvoir noircir du papier.

Ce qui va suivre n'est donc pas l'une des ces pittoresques histoires que tu affectionnes cher(e) lecteur(rice) inconnu(e), tu permets que je te tutoie. Nous avons pas mal bu depuis que nous nous connaissons, n'est-ce pas. Cela créé des liens. Alors voilà je te propose de te raconter cette belle histoire vraie, pleine de rêve, de poudre et, hélas... de bagnes !

A demain donc, en attendant exerce toi et lève le poing.

Anarchie ? Ah oui (2)
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28 avril 2014 1 28 /04 /avril /2014 04:03

Ici c'est la musique, ou en bas si vous voulez

http://www.youtube.com/watch?v=oGFckb7BpKE

Il pleuvait ce jour-là sur Thouars. Journée morne. Et comble de malheur la bouteille de Duhomard était vide. C'était la bouteille de secours que Balthazar prenait soin de conserver derrière le classeur des archives, ce meuble plein de vieilles histoires accumulées en vain, peuplé de polémiques creuses et de drames humains, d'authentiques et gracieuses tranches de vie aussi. Mais cette bouteille essentielle avait été tirée de sa retraite quand Marcel était passé au retour d'une manif. On avait bu déjà les bouteilles courantes, les autres plus précieuses et, pour ne pas céder à la panique Balthazar avait pris l'ultime flacon ! Et comme il s'était endormi là-dessus il avait oublié de la renouveler ! Tu comprends cher(e) lecteur(rice) inconnu(e) que l'instant était grave. Le téléphone qui n'est jamais fatigué et toujours à jeun sonna « manquerait plus que ce soit ce con de directeur départemental » pensa Balthazar.

_ Allô ? Balthazar Forcalquier ? Ici Louis Grandclerc.

Balthazar resta interdit, lui qui pourtant avait horreur de ça … l'interdit.

_ Heu... Bonjour monsieur Grandclerc, mais... Heu... Il n'y a pas eu de crimes depuis longtemps, et... Heu... d'ordinaire vous m'appelez pour dénouer un mystère épais... Mais, là, il n'y a pas de mystère : la bouteille secrète c'est moi qui l'ai prise.

_ De quelle bouteille parlez-vous ? Je vous appelle pour une affaire grave. Pouvez-vous venir dans l'heure ? Je vous sers un Duhomard ?

_ J'arrive à l'instant, et pas dans une heure, vous pouvez servir le verre !

Finalement Grandclerc, comme d'habitude apportait la solution : Balthazar avait soif et un Duhomard ( ou deux, ou trois, ou quatre) l'attendait dans une maison amie.

Il fila dare-dare.

(A suivre)

Une des rares photos de Louis Granclerc

Une des rares photos de Louis Granclerc

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28 avril 2014 1 28 /04 /avril /2014 03:57

Aujourd'ui débute une série sur l'anarchie. C'est quoi tonton l'anarchie ? Le désordre ? Certes non, c'est l'harmonie, la liberté, l'ordre sans l'autorité, le partage aussi. C'est beau l'anarchie. Alors comment traduire ce magnifique programme sans tomber dans la théorie rébarbative ? On essaye, voici le premier épisode.

L'anarchie, c'est pas si dur
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27 avril 2014 7 27 /04 /avril /2014 13:54

Tout à l'heure c'était la cérémonie en mémoire des victimes du nazisme. A Thouars. Et moi j'ai, pour Gérard, Robert, et les autres une sincère et simple affection. Je suis arrivé en retard, mais juste à temps.

Julia R était aussi là au vin d'honneur, fraîchement élue au conseil municipal, elle en a laissé tomber son verre (heureusement vide). Elle a ramassé les débris, simplement, en ne laissant à personne d'autre le soin de le faire.

Gérard, Robert, et les autres auraient aimé cela. Car ils étaient joyeux ceux-là qui, pourtant, avaient connu les bagnes nazis.

Et l'on s'est dit que cela serait bien de créer ici, à Thouars, un festival de la résistance avec des poémes de René Char et des chanteurs rap et de rock... Et tout cela mélangé.

Mais quand on a dit cela... On était déjà plus très nombreux.

René Char Feuillets d'Hypnos

« AUX PRUDENTS : Il neige sur le maquis et c'est contre nous chasse perpétuelle. Vous dont la maison ne pleure pas, chez qui l'avarice écrase l'amour, dans la succession des journées chaudes, votre feu n'est qu'un garde-malade. Trop tard. Votre cancer a parlé. Le pays natal n'a plus de pouvoirs. »

"À tous les repas pris en commun, nous invitons la liberté à s'asseoir. La place demeure vide mais le couvert reste mis."

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