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22 octobre 2013 2 22 /10 /octobre /2013 03:14

 

calibres 26

 

 

Résumé : La femme morte, son mari touche l'héritage, c'est d'un banal ! Mais non on va voir que cette histoire est au contraire très originale. Foi de Balthazar !
Balthazar venait juste d'envoyer son article qui s'achevait par cette phrase : «  ainsi Lucien Birdat, directeur de l'abattoir, licencie malgré lui, sur les injonctions de ses actionnaires. Le métier de patron a parfois bien des servitudes, mais pas autant que celui de l'employé qui, levé à 4 h du matin, passe sa vie entière les mains fourrageant dans les viscères, les pieds pataugeant dans l'eau et la tête baignant dans le fumet lourd et écœurant d'animaux fraîchement égorgés », quand son pote Karantec vint le chercher. Balthazar sauvait d'une certaine manière la vie d'un homme et cela valait bien une longue et triomphante ivresse. Ce beau programme fut exécuté sans bavure. Sauf que...
Le lendemain le « Courrier de la République » ne fut pas dans les kiosques, ni dans les boites aux lettres des abonnés. Une grève des ouvriers du livre avait bloqué les rotatives. Ils réclamaient une prime de bruit, il est vrai qu'une imprimante lancée à toute vitesse fait un bruit de locomotive hurlante. Ils disposaient bien de bouchons à oreilles, mais ils voulaient, en plus, un peu de monnaie. C'est humain. Bref, ce n'est pas le sujet. Pas de journal, pas d'article, et Lucien qui n' était pas abonné ne le sut pas de sa vie entière. Vu que sa vie s'acheva devant le marchand de journaux près de la gare. Il avait ses habitudes, chaque matin, il venait là boire son café et lire le quotidien local. Juste avant de pousser la porte de l'estaminet, il reçut une balle en pleine tête.
Carlota Machete n'aimait pas les patrons qui licencient, et comme elle non plus n'avait pas lu l'article de Balthazar bloqué aux rotatives, elle avait appliqué son principe. Celui qui met quelqu'un à la porte doit s'attendre à se trouver lui aussi à la porte... du ciel. Toc toc Saint-Pierre, y a un nouveau.
Elle revendiqua cette politique par un coup de fil à Balthazar qui lui expliqua que cette fois-ci sa victime n'y était pour rien, ce à quoi elle répliqua :
«  un patron reste un patron ! L'exécution de Ismaël Avanavissiuspour la même raison n'a donc pas servi à Lucien Birdat. C'est bien la preuve que le patron est borné. » (voir chapitre 15).

 

Evidemment vu comme ça...
A SUIVRE...

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21 octobre 2013 1 21 /10 /octobre /2013 03:21

calibres 25

 

 

Résumé :Charles Grosbois parle volontiers. Il ne verse pas une larme et pose de drôles de questions...
_ Une tireuse si expérimentée... Pardon, mais comment a-t-elle pu vous manquer ?
_ Je me suis aussi posé cette question, et je me suis souvenu qu'à cet instant précis j'ai fait un pas de côté pour voir, si de la future piscine nous verrions bien l'orangerie du château. Cette curiosité m'a sauvé la vie. Vous pouvez publier ce récit. Je vous y invite même. J'entends d'ici les cancans : Angeline morte, il va encaisser le bel héritage, lui dont les affaires n'étaient pas florissantes. Certes c'est vrai, mais l'autre victime c'est quand même moi. Et ce n'est pas de ma faute quand même si le veuf ne pourra pas assister aux obsèques. D'ailleurs Angeline m'a toujours dit qu'elle voulait un enterrement très sobre. Sans frais.
Ce type est vraiment une saloperie se dit Balthazar alors qu'il allait voir sur place. Le chantier était effectivement entamé. Les bulldozers avaient nivelé le terrain, on ne voyait même plus les tâches de sang. Pas de quoi faire une photo !
Il fila téléphoner à l'inspecteur Legrandu.
_ Allô ? Dis-moi vieille branche, que disent les analyses balistiques après la mort d'Angeline et la blessure de son triste époux ?
_ Même arme aucun doute. Les rayures sur les deux projectiles sont formelles. Pourquoi tu avais un doute ?
_ Je me dis que Carlota n'a jamais manqué sa cible et que la mort d'Angeline sert diablement son diable de mari. Le voilà riche, et libre.
_ Môôôais, avec une épaule en vrac quand même. Et je ne le vois pas se tirer dans le dos !
_ Ben non. Tu as raison. Bon j'ai du boulot, je dois écrire un article pour expliquer que Lucien Birdat le directeur de l'hôpital licencie contre son gré, il fait dans son froc.
_ Ah, sale temps pour les patrons en ce moment !

 

On va voir combien la formule était pertinente.
A SUIVRE ...
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20 octobre 2013 7 20 /10 /octobre /2013 03:38

  Vous n'avez pas le temps de lire ? Balthazar est là. Il écrit pour vous des phrases romanesques qui valent des volumes entiers. Vous les lisez en moins de 30 secondes et votre imagination fait le reste.

face-posterieure-284650.jpg
Je suis le meilleur ami de mon corps, il peut compter sur moi comme je peux compter sur lui. Un jour nous nous séparerons, mais nous resterons bons amis
(Balthazar Forcalquier)
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19 octobre 2013 6 19 /10 /octobre /2013 03:41

Quand il joue de la flûte

sa musique a mauvaise haleine.

(Balthazar Forcalquier)

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18 octobre 2013 5 18 /10 /octobre /2013 03:57
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17 octobre 2013 4 17 /10 /octobre /2013 03:01

 

calibres 24

 

 

Résumé :C'est dingue les patrons font dans leur froc. Trouillomètre à zéro. Vraiment efficace la politique de Carlota.
Balthazar résolut d'aller à l’hôpital et de frapper à la porte de Charles Grosbois, que risquait-il ? De se faire jeter... ce ne serait pas la première ni la dernière fois.
A sa grande surprise il fut chaleureusement accueilli. Charles Grosbois était de solide constitution ( sa réputation de grand partouzeur le confirmait).
_ Entrez, entrez monsieur Forcalquier. Je me rétablis doucement. Hélas ma pauvre épouse n'a pas eu ma chance. Quand je pense que la police m'a soupçonné un temps. Je fais partie d'un club de tir, et ils ont enquêté dans ce milieu. Avec mes activités dans le domaine du charme, ils ont dû penser que je pouvais être aussi un assassin. Mais c'est bien moi la victime aujourd'hui.
Il ne semblait pas très affecté par la perte de sa moitié.
_ Je ne vous jouerai pas le rôle de l'époux éploré. Angeline et moi, vous savez ce n'était plus le grand amour, mais bon... On ne vit pas dix ans avec une femme sans quelques souvenirs, même des bons, n'est-ce pas. Je compte sur votre discrétion pour ne pas ébruiter ma relative distance vis-à-vis de mon chagrin. En savez-vous plus sur cette Carlota qui voulait ma peau ?
_ Pas plus que ce que vous avez pu lire dans mon journal.
_ Tout de même j'ai eu de la chance, j'ai seulement l'omoplate brisée. C'est affreusement douloureux mais je m'en suis sorti. Pourquoi nous en veut-elle cette folle ? Aïe... J'ai mal... Voulez-vous me passer un verre d'eau ?
_ Racontez moi ce qu'il s'est passé.
_ C'est très simple, nous faisons construire une maison sur le coteau, en face du château de Thouars. Le terrassement devait s'effectuer dans la semaine et nous sommes allés voir le chantier. D'ailleurs savez-vous si les bulldozers ont pu niveler le sol ?
_ Ben j'en sais rien ? Pourquoi ?

 

_ Une question absurde, c'est le contre choc j'imagine. Vous savez quand on est passé si près de la mort, on se raccroche à des détails. Donc nous nous disions qu'il serait bon de construire une piscine au bout de la future terrasse quand j'ai entendu une détonation, j'ai vu la tête de ma femme disparaître dans un nuage rouge et, tout de suite après, j'ai senti une atroce brûlure dans le dos, je suis tombé évanoui.
A SUIVRE ...
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16 octobre 2013 3 16 /10 /octobre /2013 17:58
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16 octobre 2013 3 16 /10 /octobre /2013 06:19

calibres 23

 

 

Résumé :on a fait un petit détour vers la foi. Non pas le foie. Vous avez bien lu : la foi.
_ Ce qui m'arrive est terrible... les actionnaires de l'abattoir,... des investisseurs saoudiens, Lucien Birdat avait la voix qui tremblait. Ils...ils veulent licencier trois personnes.
_ C'est bien ennuyeux pour ces pauvres gens qui vont se retrouver sans travail, mais je ne m'attendais pas à ce que cela vous touche autant.
_ Mais vous ne comprenez pas : si je licencie trois personnes, je suis foutu, demain cette Carlota Machete va me foutre une balle dans la tête. Mais vous pouvez me sauver la vie monsieur Forcalquier, je vous en prie, cher ami.
_ Ami... ami... on ne part pas en vacances ensemble, et la dernière fois, si je me souviens bien, vous m'avez foutu à la porte quand il y a eu la grève des désosseurs.
_ C'était une méprise. Une regrettable méprise. Soyez gentil, faites un article pour dire que je n'y suis pour rien. Que moi aussi je suis un employé, comme les autres et que moi aussi je peux être mis à la porte un jour.
Balthazar accepta parce que c'était vrai, que la décision n'émanait pas de ce pauvre type. Il était un mercenaire en définitive, comme Balthazar d'ailleurs, comme tous sur cette terre pourrie et façonnée par un démiurge au nom infect de Ialdabaôth. On n'oserait même pas appeler son chien comme ça.
Seule Carlota avait trouvé la porte de sortie.
Justement le téléphone sonna, c'était Carlota
_ Balthazar, je vous demande de publier ce message :
Angeline et Charles Grosbois ne sont pas mes cibles. Je ne tire pas dans le dos des gens fussent-ils des fripouilles. Je reste vigilante, avis aux licencieurs et petits despotes dans les usines, les ateliers, les champs, les bureaux et les commerces. Signé Carlota Machete.
_ Justement à propos de licenciements, je viens d'avoir Lucien Birdat...
Tût...Tût... Tût... Carlota avait déjà raccroché.
Nous allons voir bientôt que ce coup de fil eut des conséquences considérables.
Balthazar avisa le commissaire qui répliqua :
_ Pfuuu ! Elle ne revendique pas la dernière tuerie ? Ben tiens ! Moi non plus pardi je ne revendique pas ! Pourquoi faudrait-il croire ce qu'elle dit ? Thouars me fatigue, mais me fatigue.

 

_ Ah certes c'est une ville fatigante et encore, vous n'avez pas assisté au salon des vins, là c'est crevant !
A SUIVRE...
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15 octobre 2013 2 15 /10 /octobre /2013 02:50

calibres 22

Résumé :ça commence à puer si les services secrets rappliquent la démocratie va dérouiller. C'est bien connu.
Balthazar passa par le « Brin de Lecture », une belle librairie. Rares sont les villes de la taille de Thouars qui possèdent une librairie et des libraires dignes de ce nom. Il y trouva sans peine le petit livre conseillé par Carlota, entre un copieux rayon consacré à la guerre d'Espagne et une abondante documentation sur la Commune de Paris.
Chez lui, face à une bouteille de Mezcal ( le goût de l'exotisme suscité par ce joli nom de Carlota), Balthazar entama sa lecture : « Les gnostiques » par Jacques Lacarrière.
L'auteur y raconte avec érudition ce courant de pensée mystique florissant au IVe siècle qui fut réduit en cendres par l'église catholique. Les hommes, les femmes et les textes, tous partirent dans la fumée des bûchers.
Pour faire simple, les gnostiques estimaient que le monde est une chose fabriquée par un démiurge nommé Ialdabaôth. Rien qu'à prononcer son nom, on voit qu'il n'est pas d'ici. Il a loupé son œuvre ce faux dieu. Voilà qui explique que le monde aille si mal. Il y a bien un autre dieu doux et beau, mais il est inaccessible, il ou plutôt elle, s'appelle Barbelo et habite le Plérôme. Au XIIIe siècle un mystique Rhénan, appelé Maître Eckhart, avait trouvé un beau nom pour ce vrai dieu : « la Vacuité Féconde ».
_ D'accoooooord, c'est pointu quand même murmura Balthazar en entamant un bouteille de vieux Rhum offert par son pote Alain l'Antillais.
Les gnostiques considérant que ce monde est sans intérêt et même funeste, il ne convient pas d'appliquer ses règles. En ce sens les gnostiques sont anarchistes. Ils cherchent l'harmonie hors des lois.
En sirotant son alcool des Caraïbes, Balthazar se sentait soudain tout gnostique. Il chercha un chapitre sur « gnose et alcool » mais ne trouva rien.
En tout cas voilà qui expliquait les motivations de Carlota. Cette fille semblait un peu allumée, mais dans le fond, elle n'avait pas tort. Balthazar en était là de ses riches pensées quand le téléphona sonna. C'était Lucien Birdat (le neveu de Josiane Birdat la quincaillière de la rue Saint-Médard), président du Rotary Club il était aussi directeur de l'abattoir local spécialisé dans la viande halal, abattoir qui venait tout juste de se faire racheter par des Saoudiens en mal d'investissement.
Lucien Birdat pleurait :
_ Allô Balthazar Forcalquier ? Ho là là je suis dans la mouise. Il faut m'aider monsieur, il faut m'aider, vous seul pouvez me tirer d'affaire.

 

Sortir un patron d'un mauvais pas, de surcroît président du Rotary, la chose était encore inédite pour Balthazar.
A SUIVRE
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14 octobre 2013 1 14 /10 /octobre /2013 03:16

 

calibres 21

 


 

Résumé: Carlota nie le meurtre d'Angeline Grosbois mais revendique les autres, en mémoire de son papa René Hobo, et par nécessité... sociale. Il faut reconnaître que ce côté expéditif a plus de résultats que les communiqués ordinaires des syndicats.


Le commissaire fit signe à Balthazar d'entrer dans son bureau. Il avait l'air maussade.
_ Nous sommes dans les choux . Certes comme le disait Winston Churchill : «  le succès est la capacité d'aller d'échec en échec sans perdre son enthousiasme », mais j'avoue que mon enthousiasme fléchit. La balle qui a tué Angeline Grosbois a été tirée par une carabine Chapuis, dite « challenger » . C'est une carabine de chasse pour grands animaux, à longue portée. Elle est équipée d’un chargeur  amovible de quatre cartouches en calibre 300 Winchester magnum. Très belle arme qui fait des dégâts.
_ Et le mari ?
_ Il est sonné. Il n'a rien vu, ne se souvient de rien. Il dit avoir entendu deux détonations, coup sur coup.
_ Mais où était placé le tireur ?
_ Dans l'école voisine, on suppose. Pas loin. En cette période de vacances il était tranquille. Les Grobois étaient venus voir un terrain où ils commençaient à construire une maison.Les travaux de terrassement sont en cours. Une belle maison avec une vue imprenable sur le château de Thouars. Ils étaient de dos quand ils ont reçu les impacts.
_ Quand même curieux endroit pour une exécution. Et il fallait être au courant de cette promenade sur le coteau. Et cette arme lourde qui arrache une moitié de tête ne semble pas dans les pratiques de notre tireuse.
_ Humpf !!! Tireur, tireuse. On ne connaît même pas son sexe. Vous savez tout est possible. N'importe qui peut signer Carlota Machete, ou Bakounine, ou Che Guevara... Je suis fatigué. Thouars me fatigue. J'imagine que vous n'allez pas tarder à recevoir la revendication de cette Carlota Machete.
_ Je ne manquerai pas de vous en faire part.
_ Merci, le préfet me harcèle, et les services secrets ne vont pas tarder à arriver, s'ils ne sont pas déjà sur l'affaire au train où partent les notables dans cette ville. Et quand la « secrète » arrive ce n'est bon pour personne.

 

Le lecteur eu, le lendemain, tous les détails de cette nouvelle affaire. Balthazar émit néanmoins un doute : « Carlota Machete n'a pas revendiqué ce crime commis par derrière. Cela ne lui ressemble pas d'agir dans le dos des gens. De plus si elle apprécie les carabines de précision on la voit mal manier des armes de luxe ».
A SUIVRE...
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